A quoi se mesure la réussite ou l'échec d'une confrontation telle que celle osée par Sebastián Castella cet après-midi à Nîmes ? Si l'on se réfère aux trophées obtenus et au seul résultat statistique, il est évident qu'avec deux oreilles coupées sur six toros, la balance est largement négative. Mais si l'on prend en compte que le diestro biterrois avait, sur son nom, rempli les arènes de Nîmes... Si l'on ose admettre que, sans échecs à l'épée, le score aurait pu être doublé face à un élevage en général avare en appendices... Si enfin on reconnaît que pas un seul instant on ne s'est ennuyé ; que le public reconnaissant a salué d'une chaleureuse ovation le départ du Maestro, à pieds, on ne peut décemment pas parler d'échec.
Le matador de toros Juan Bautista est sorti en triomphe par la Porte des Consuls des arènes de Nîmes, après avoir coupé trois oreilles de ses deux adversaires du Puerto de San Lorenzo. Auteur d'une prestation importante face à son bon premier, qu'il a su mettre en valeur au point que sa dépouille a été honorée d'une vuelta al ruedo posthume, l'arlésien a obtenu une nouvelle oreille du cinquième-bis après une faena technique et variée, clôturée d'une épée un poil basse.
Après la fin de la temporada arrivera l'heure des bilans. Il est bien entendu encore un peu tôt pour tirer de cette temporada des conclusions qui seraient forcément hâtives. Mais force est de constater qu'une nouvelle fois, le bétail français tient parfaitement son rang, même et surtout lorsqu'il est programmé dans une arène de première catégorie.
Le matador de toros Pérez Mota a coupé la seule oreille de la tarde ce dimanche, en plaza de Las Ventas.
Lire la suite : Madrid (11/09/2016) : L'unique oreille pour Pérez Mota...